Amitié et réconciliation franco-allemandes à Massiges

Dimanche matin 30 septembre, 70 français et allemands venus des villes jumelées,

La Châtaigneraie La Tardière et Birkenfeld Billingshausen, se sont retrouvés à La Main de Massiges, un haut lieu des faits de guerre à 60 km de Verdun.

Ce sont deux jeunes soldats de 20 ans, Maurice Trichot de La Tardière et Franz Teubert de Birkenfeld morts sur ce site les 25 et 26 septembre 1915 qui réunissent les délégations pour célébrer ensemble la réconciliation. Tout un symbole !

Roger Albert, président de l’association Notre Patrimoine de La Tardière avait organisé une cérémonie en présence du maire de Massiges, des représentants des municipalités de Birkenfeld, La Tardière et La Châtaigneraie, des membres des comités de jumelage et des petits neveux de Maurice Trichot.

 

Dans son mot d’accueil le maire de Massiges a exprimé la solennité d’un tel évènement et son caractère exceptionnel avec la participation de représentants de pays en guerre un siècle auparavant. Les honneurs ont été rendus en présence des drapeaux de chaque section d’anciens combattants. Puis une gerbe a été déposée par les représentants des villes jumelées, tout un symbole. 

Pour mémoire : 63 soldats de La Tardière, 70 de La Châtaigneraie et 38 de Birkenfeld sont morts au cours de cette guerre de 1914-1918.

Tour à tour les intervenants ont exprimé avec émotion ce que représentait un tel évènement. Roger Albert l’a situé dans son contexte de guerre et a transmis un message d’humanité « L’amitié entre Allemands et Français n’a pas de prix, il faut la défendre coûte que coûte malgré les tentations du repli sur soi : c’est le meilleur hommage à rendre à nos compatriotes morts sur ces lieux de mémoire ».

Puis le message des maires : « Chacune de nos communes a vécu ces moments de tristesse du départ au front, de rassurance de bonnes nouvelles du soldat, mais de douleur devant celle du décès de leur être cher. Une fresque dans une chapelle de Birkenfeld relate ces moments de guerre, montrant bien que les horreurs de la guerre n’ont pas de frontière. ».  Clément MILLON, professeur historien a mis l’accent sur les dures conditions de vie à l’arrière du front.

 

Puis chacun a pu déambuler dans le musée de plein air avec ses tranchées reconstituées, guidé par le maire qui a fait prendre conscience de la dure vie de ces jeunes morts pour leur patrie. De cette cérémonie, on retiendra le message soutenu par Hélène et Martin, présidents des comités de jumelage « On ne peut pas faire la guerre à ses amis ».