LE PATRIMOINE DE LA COMMUNE
EGLISE SAINT JEAN BAPTISTE
Le premier lieu de culte chrétien connu à La Châtaigneraie est dédié à Saint Christophe. Cette église, endommagée suite aux guerres de religion, est inutilisable au XVIIè siècle. La Chapelle du château devient église paroissiale en 1623, après entente amiable entre l’évêque du diocèse et le seigneur de La Châtaigneraie. Cette chapelle, située ici même, était trop petite pour la population.
Architecture : Cet édifice néo-gothique aux belles proportions, frappe par ses dimensions : 60 mètres de longueur et 15,50 mètres de hauteur sous voûtes.
L’église se compose d’une nef centrale, flanquée de deux bas-côtés. Le chœur est formé d’une travée et d’une abside en hémicycle.
Mobilier : L’église abrite un orgue, œuvre de Louis Debierre, facteur d’orgues à Nantes, mis en service début 1902, restauré en 1982. Elle conserve de la précédente église les anges adorateurs de la première moitié du XIXè siècle situés de chaque côté de l’ancien autel.
L’inventaire des biens de la fabrique paroissiale les mentionne le 23 janvier 1906 en ces termes : « sur l’autel, deux statues anges agenouillés en plâtre … ».
Ils sont, en fait, en bois recouvert de peinture blanche et datent de la fin du XVIIIè ou du début du XIXè siècle. Ils sont assez proches de toutes les sculptures que réalise Henri Barrême entre 1820 et 1840 dans notre région.
Les vitraux : Les rosaces et les vitraux de l’abside, les vitraux au-dessus des deux autels, les grands vitraux des transepts datent de la construction de l’église et ont été réalisés par Meuret-Lemoine (Nantes) en 1873. L’iconographie des verrières du chœur est consacrée au Christ et aux évangélistes.
Les vitraux du transept évoquent Marie et Joseph. Ceux de la nef réalisés en 1942-1943 font l’objet d’un programme d’ensemble consacré à la vie des saints :
Ceux du côté sud sont l’œuvre de Louis Mazetier et représentent les saints et les saintes de France (Saint Vincent, Jeanne d’Arc) personnages en rouge et or.
Les vitraux de la nef latérale gauche (au nord) sont l’œuvre du verrier Gaudin ; terminés en 1946, ils représentent les fondateurs des grands ordres religieux et docteurs de l’église (Saint François de Sales, saint Dominique, sainte Thérèse d’Avila …). Gaudin a également réalisé la rosace de la tribune (la décollation de saint Jean Baptiste).
Les rosaces de la nef, côté sud, ont été réalisées par Degat (Montaigu) en 1952. Celles de la nef côté nord par l’atelier Dehais (Nantes) en 1989.
LES CHÂTEAUX :
Deux châteaux sont présents à la Châtaigneraie : .
Château du Chatenay :Il a été construit en 1870 dans le style néo-Louis XIII pour le Comte Savary de BEAUREGARD.
On remarque la symétrie rigoureuse du corps de bâtiment, agrémenté de panneaux de briques de couleur foncée encadrés par des chaînages de pierre blanche. La façade est décorée de motifs sculptés : armoiries, gargouilles, frontons triangulaires avec pinacles et candélabres, balustres ; le tout surmonté par des toitures dont l’élégance est remarquable.
Un vaste parc à l’anglaise met ce château en valeur et lui donne un certain cachet.
Il appartient actuellement à la famille d’ANDIGNE dont les armoiries représentent trois aigles avec cette devise « Aquila non capit muscas » (l’aigle n’attrape pas les mouches).
Près de l’actuel château, on peut voir encore une tour carrée, avec une horloge, reste du manoir construit au 17ème siècle.
Château des Cèdres : Il a été construit en 1871 dans le style du 19ème siècle par la famille BAILLY du Pont de la Tardière, riches bourgeois et lointains parents de Voltaire.
Un corps central en avancée, des tourelles d’angles en encorbellement, une toiture très pentus, des chaînages en pierre blanche lui donne belle allure.
Dans le parc, l’architecte Arsène CHARIER y a ajouté un superbe pigeonnier, de vastes dépendances et une pergola. Cette pergola baptisée « pavillon » par les gens, donna son nom au quartier.
Il appartient actuellement à la famille SESTER.
LES LAVOIRS
L’eau indispensable à la vie de la cité …
A côté des puits et fontaines, les lavoirs publics permettaient de laver le linge de toutes les familles. Le métier de laveuse a disparu avec l’arrivée des machines à laver au milieu du XXème siècle.
Deux lavoirs sont toujours en service et entretenus par le personnel communal : les lavoirs du Chatenay et de la Fontaine du Bois. Quelques personnes les utilisent toujours régulièrement.
Aujourd’hui, les puits, fontaines, pompes, lavoirs sont toujours présents dans nos rues.
Même s’ils n’ont pas pour la population la même utilité que pour nos ancêtres, ils font partis de notre patrimoine.
Ce patrimoine est fleuri par le service « Espaces verts » de la ville. L’arrosage est assuré par les riverains.
LES PUITS :
Avant la Révolution, des points d’eau publics existaient déjà : puits de l’église, de la rue St Jean, de la Chapelle, du Puy Gaillard …
On puisait également de l’eau aux fontaines : fontaine du bois, des Niardières, de la Chapotière dont l’eau était réputée pour « faire cuire les mogettes ».
MAISON FELIX LIONNET :
Félix Lionnet est né à La Châtaigneraie en 1832. Il était fils unique d’une famille de notables. Son père était maître-orfèvre à La Châtaigneraie, sa mère appartenait à une famille de propriétaires. Son grand-père était chirurgien à Mouilleron-en-Pareds. Félix Lionnet est orphelin de père à l’âge de 10 ans. Sa mère s’installe alors à Nantes pour les études de son fils.
Son goût très vif pour le dessin le conduit chez le peintre nantais Fortin qui l’envoie à Paris chez COROT. Avec son maître, il côtoie l’Ecole de Barbizon. Félix Lionnet devient alors un peintre paysagiste sur le sujet. Il choisit l’heure du jour où l’éclairage baigne toute chose dans une atmosphère de douceur. Il ajoute quelques personnages pour donner vie à ses paysages.
Son goût très vif pour le dessin le conduit chez le peintre nantais Fortin qui l’envoie à Paris chez COROT. Avec son maître, il côtoie l’Ecole de Barbizon. Félix Lionnet devient alors un peintre paysagiste sur le sujet. Il choisit l’heure du jour où l’éclairage baigne toute chose dans une atmosphère de douceur. Il ajoute quelques personnages pour donner vie à ses paysages.
Corot l’encourage ensuite à partir en Italie. Il est reçu à Rome par Degas. Pendant sept ans, il travaille à l’académie de France, à la Villa Médicis à Rome, avec une pléiade d’artistes : Moreau, Degas, Bonnat, Chapu le sculpteur, Delaunay, Baudry, Guillaume l’architecte… A l’académie, l’enseignement du dessin permet à Félix Lionnet de peindre à la manière de Raphael, Michel-Ange, le Titien, Véronèse, Carpaccio, Caravage et bien d’autres.
Depuis Rome, il part en voyages d’études en Italie, (Florence, Venise, Naples, Pompéi, Paestum, Capri…), puis en Grèce (Athènes), en Turquie (Constantinople, Smyrne), au Liban (Beyrouth, Baalbek), en Syrie (Damas, Palmyre), et en Egypte (Le Caire), en Tunisie (Carthage).
Après deux séjours et des voyages sur sept années, il revient à La Châtaigneraie en 1865. Il se marie et fait construire sa maison, puis passe sa vie à la décorer de peintures murales sur toile marouflée. Il est nommé maire en 1870, puis il est adjoint durant vingt ans. Il reçoit ses amis artistes, participe à quelques salons à Paris, expose à Nantes et à Rennes. Il séjourne souvent à Noirmoutier et sur l’île d’Yeu pour retrouver la lumière et les couleurs de Capri. De tempérament solitaire, il préfère rester en Vendée. Ses amis le surnommaient « l’ours ».
Il est décédé en 1896 à l’âge de 64 ans, de la « maladie de langueur ».
Située au 23, rue du Maréchal de Lattre, cette maison a été construite en 1874 par Félix Lionnet et conçue par un de ses amis, architecte au Louvre, Edmond Guillaume.
La façade orientée au midi est la seule décorée de sculptures et comporte des éléments remarquables dont un charmant perron-corbeille à balustres, une réplique d’un perron de la villa Médicis à Rome. Les fenêtres de la partie droite ont leur clé de voûte ornée différemment et chacune leurs particularités : au rez-de-chaussée, meneau et traverse encadrés de pilastres de style dorique, au premier étage meneau et pilastres à cannelures surmontés de chapiteaux de style ionique, au second étage, encadrement en pierre moulurée.
Lionnet et son ami Godard, peintre et sculpteur, ont dessiné ensemble l’ornementation : les guirlandes, les clefs de fenêtres, les chapiteaux… Au centre, un médaillon en terre cuite représente « la tête dorée de Michel Ange », ainsi nommée par Lionnet. Tout en haut, un imposant fronton de style classique domine la façade.
Lionnet a passé sa vie à peindre les murs de sa maison, fixant ses souvenirs de voyages sur toile marouflée. Dans le hall d’entrée, seule pièce restée intacte, le visiteur a l’impression d’être dans un temple gréco-romain avec son entablement massif soutenu par des caryatides. On y découvre aussi la baie de Naples et le Vésuve, vus de l’île de Capri. D’autres éléments attirent l’œil : la frise des danseuses et musiciennes de Pompéi, les attributs d’Ulysse, les portes peintes en trompe-l’œil, la rotation des jours et la rotation des saisons, inspirées de tapisseries du Vatican.
D’autres éléments sont également restés ça et là dans les autres pièces de la Villa et peuvent constituer des objectifs précis de visites de groupes, notamment sur le côté orientaliste de Lionnet qui reste un peintre paysagiste au dessin très précis.
Aujourd’hui, la maison et les peintures intérieures sont inscrites à l’inventaire des Monuments Historiques.
L’association des Amis de Félix Lionnet :
Une association à but culturel a été crée en 2009. Elle a pour but de rechercher, de tenir l’inventaire et de faire connaître les œuvres et les écrits de ce peintre trop méconnu. A ce jour plus de 200 œuvres de Félix Lionnet ont été répertoriées : elles se trouvent dans les musées, à Nantes, Angers, La Roche sur Yon, Fontenay le Comte… Deux tableaux au thème religieux, qui sont la propriété de la commune de La Châtaigneraie, sont installés et présentés dans l’église locale. Mais beaucoup d’autres œuvres se trouvent dispersées chez des particuliers.
Activités et projets.
L’association organise des conférences sur Lionnet et la peinture en général, elle édite un bulletin d’informations semestriel pour ses adhérents, elle est en recherche permanente sur d’autres tableaux, carnets ou croquis du peintre. Elle reste en communication avec la Direction des Affaires Culturelles et l’Office de tourisme. Elle consacre également beaucoup de son temps à des visites guidées de la Villa Lionnet, visites d’été avec l’O.T. et portes ouvertes lors des journées du Patrimoine. La grande partie des visites se fait à la demande, pour les scolaires et pour tout groupe constitué.