Précisions sur le séisme du 12 février 2018

L’Assemblée Vendéenne de Géologie précise :

« Coordonnées de l’épicentre 46,62 et -0,62 dans le quadrilatère Chapelle aux-Lys, St Hilaire de Voust, St Paul en Gâtine et Le Beugnon.

L’évènement se situe sur la grande faille sud-armoricaine qui part de la Pointe du Raz et vers le Limousin et l’Aveyron. En Vendée cette faille passe dans le bas de Pouzauges et se dédouble pour donner une branche passant par Chantonnay-Faymoreau.

Cette grande faille est la trace de la ligne de suture laissée par la fermeture d’un océan ancien (400 Ma (millions d’années)).

Le séisme est causé par la rupture d’une roche écrasée ou étirée par les mouvements tectoniques.

Il y a 500 Ma la majorité des continents actuels était dans l’hémisphère sud autour de l’Afrique qui occupait la place actuelle de l’Antarctique. Cela formait le super continent du Gondwana. Depuis, ce continent s’est morcelé et dérive globalement vers le nord ».

Dans la remontée vers le nord, l’Afrique pousse l’Espagne et l’Italie qui poussent la France. Il en résulte les montagnes « jeunes » des Pyrénées et des Alpes mais aussi la surrection des collines vendéennes !

Des réajustements internes le long des différentes failles cassent des roches en donnant des secousses sismiques. La bonne nouvelle : les séismes petits et nombreux purgent régulièrement les contraintes tectoniques inéluctables et donc ici, les tremblements majeurs sont rares.

En raison de son passé géologique depuis au moins 500 Ma, la Vendée est un département à la géologie complexe qui a connu des montagnes aussi hautes que les Alpes, de nombreux volcans pendant plus de 150 Ma, et des réajustements sismiques qui font encore l’actualité ».